Le ciel s’assombrissait. Les nuages, élégants mais clairement provoquant, avaient revêtu leurs sobres vêtements. Serena, toute de noir vêtue, ayant réclamé pouvoir porter les vêtements qu’elle arborerait à Poudlard gambadait joyeusement à travers les ruelles du Chemin de Traverse. Sa mère qui la tenait fermement par la main comptait monts et merveilles à l’une de ses amies qu’elles avaient croisé lors de leur escapade et qui restait désormais ancrée à la frêle troupe. En effet, il avait fallu se lever tôt ce matin-là pour préparer leur sortie et acquérir toutes les fournitures qui mentionnait la lettre remise par l’école des sorciers à la jeune demoiselle. Si beaucoup de choses encombraient déjà les bras des deux Keller, il restait un outil indéniable et indispensable dans la vie de tout être magique, la baguette. Elle avait souvent observé ses parents se servir de cet objet divin sans pour autant comprendre l’ampleur qu’il aurait pour elle. Son père lui avait raconté l’histoire de sorciers privés de leur baguette ou pire, de ceux qui n’en posséderait jamais…Ces gens-là étaient des pâriats et feraient honte à n’importe quelle famille un peu réputée. Il avait conté qu’ils étaient égal à des monstres et pourraient bien manger les petites filles lorsqu’elles ne dorment pas le soir car elles chahutent trop. La peur l’avait prise bien que son esprit rationnel avait remporté la mise en chassant ses farfelues idées de son esprit.

Chemin faisant, elles arrivèrent bientôt devant la célèbre boutique du renommé Ollivanders. Sa mère l’avait prévenu qu’il pouvait être taciturne et bien étrange mais tout ce que désirait la miss était une baguette alors s’il fallait braver la bizarrerie d’un mécréant, elle s’y attèlerait. Les deux laissèrent donc l’amie vaquer à ses occupations et, dès lors, elles poussèrent ensemble la porte du convoité magasin. L’enseigne poussiéreuse se révéla reflet de l’intérieur, assez peu entretenu mais tellement envoûtant, un drôle de lieu mais un chouette lieu pensait la prime adolescente. Si elles annoncèrent leur arrivée grâce à la voix stridente de sa mère, le vendeur mit un petit moment à daigner apparaître. Il sortit enfin la tête de parmi ses nombreuses boîtes pour s’enquérir de la situation. Observant Serena, il échangea quelques mots avec elle mais bien vite, Madame Keller vint saupoudrer la conversation. Elle expliqua la situation et s’assit élégamment sur l’unique tabouret tandis que sa fille essayait différentes baguettes. De drôles de prouesses se produisirent échappant un regard complice entre le vendeur et l’intéressée mais comme on le sait tous, c’est la baguette qui choisit son maître et non le sorcier qui peut s’en approprier une au hasard. Ainsi, le dernier essai fut évidemment le bon.

Il mit entre les graciles doigts de Serena une baguette de taille raisonnable qui sentait bon le bois d’orme. Il lui réserva la surprise des ingrédients qui la concevaient mais afficha un sourire abîmé lorsqu’elle réussit à faire plier les pieds du tabouret de sa mère qui s’affala ainsi sur le sol. Si dans d’autres circonstances on aurait cru à une mauvaise manipulation et on aurait testé un autre modèle, Ollivanders avait parfaitement jugé la qualité de celui-ci pour la blonde. Sa dernière acquisition du jour, sa baguette magique donc, contenant une plume de phénix ne la quitta plus jusqu’à ce que le soleil se couche et qu’elle ferme les yeux, les poings fermés sur l’objet que son père avait réquisitionné après que sa fille soit tombée dans les bras de Morphée.

La Baguette de Serena

Description

Taille:34 centimètres
Bois:Orme
Ingrédient:Plume de Phoenix
Autres Particularités : Un triskell est gravé dessus